Un début rapide
Me voilà encore une fois au départ de Pokhara pour aller trekker. Je trouve assez facilement mon chemin et les bus qui me mènent vers Behsi Sahar, le début du trek. En chemin, je rencontre trois voyageurs d’Israël qui partent pour le tour des Annapurnas. Je ferai le chemin jusqu’à Beshi Sahar avec eux. Le soir, ils me proposent de passer la nuit dans le même hôtel pour avoir une réduction comme nous sommes 4. Quelle erreur d’accepter ! Ils vont passer 2h à faire tous les hôtels du coin ! Au final, ils seront très contents d’avoir économisé 50 roupies népalaises par personne, soit moins de 50 centimes pour deux heures passées à courir partout dans le village. Une chose est certaine, je ne continuerai pas avec eux. Je ne veux pas ce genre de cinéma tous les soirs.
Lors du trek Mardi Himal, un couple russe m’avait expliqué que la première partie du tour des Annapurnas n’était pas forcément intéressante, car elle suivait la route des jeeps. Pour gagner du temps (Mon visa se termine petit à petit), je décide de faire le première partie en Jeep ! Juste avant de prendre ma jeep, je rencontre un allemand qui veut aller en bus un peu plus loin, nous nous recroiserons le jour même à son arrêt de bus lors d’un stop de ma jeep. Et la jeep, c’est une expérience à part ! Vous êtes dans une jeep vraiment blindée. Entre 4 et 5 personnes pour une banquette de 3 personnes et parfois, des personnes débout à l’extérieur se tenant par le toit de la jeep. Le tout, avec des trous de tous les côtés qui vous font taper toutes les secondes la portière (gros bleu à venir) et surtout, de la musique népalaise à fond ! La musique népalaise traditionnelle, c’est un peu tout le temps le même chose. Le même mot et la même mélodie pendant parfois 20 minutes (j’ai chronométré). Bref, de quoi vous rendre fou. En partant à 9h le matin, j’arrive à 18h le soir. Oui, le soir, car à 17h il n’y a plus de soleil. Et à 20h, il n’y plus rien du tout, tout le monde dort !
De Chame à Bagar
Un peu avant Chame, on contrôle mon TIM. Après Mardi Himal, je suis sorti du trek, celui-ci n’est donc plus valide ! Je me retrouve contraint d’en payer un nouveau deux fois plus cher : 4000 roupies népalaise. Petit problème, du coup, je n’ai plus trop d’argent. Heureusement, à Chame, il y a une sorte de banque qui, certes, prend une bonne charge, mais au moins j’ai de l’argent ! A Chame, je rencontre aussi un trekkeur du pays-bas et son guide. Ils cherchent des gens pour aller à Tilichio. « Mieux vaut être nombreux, car ça peut être dangereux » me dit le guide. Pas de soucis pour moi. J’accepte l’invitation. Nous nous donnons rendez-vous deux jours plus tard à Manang dans la lodge « Red Panda ».
Le lendemain, je pars à la découverte d’une jolie partie du tour des Annapurnas. Pas de grosse difficulté malgré mon gros sac. La plupart des gens font un arrêt pour la nuit après 4h de marche, mais je décide de partir un peu plus loin. Une journée de 7h qui m’emmène déjà à plus de 3000m. Pendant cette partie, on a le choix de passer par le village Haut-Pisang ou Bas-Pisang. Le haut propose des vues beaucoup plus sympa, mais est plus long. Je prends donc ce parcours pour les vues. Et juste après la ville, la vue sur le mont Annapurnas 2 est dingue ! Dommage pour les photos, le soleil était en plein sur le top, difficile à prendre, mais beau à observer. Sur la route, je rencontrerai deux personnes d’Afrique du Sud. Une des deux personnes fait les treks pieds nus ! Ils sont maintenant depuis 2 mois dans les montagnes et ont été dans des chemins sans touristes et totalement perdus.
De Bagar à Manang
Après une nuit passée à Bagar, je pars en direction de Manang, la ville où je dois retrouver mes compagnons de trek pour le lac Tilichio. Je prends le chemin long car je n’ai besoin que de 3h pour rejoindre la ville. En chemin, un gérant de lodge me demande si je peux apporter un iPad à une personne qui l’a oublié et qui se trouve dans une lodge plus loin. J’aurai bien gardé l’iPad, mais je l’ai finalement rendu. Dommage, ça m’aurait fait une bonne tablette pour lire des livres numériques ! Arrivée à Manang, je cherche la lodge Red Panda et… elle n’existe pas ! Le guide s’est trompé de nom, heureusement, je le trouverai dans la soirée. Il m’avoue avoir confondu avec le nom d’une lodge d’un autre trek.
A Manang, je passe une journée d’acclimatation pour s’habituer à la hauteur. Je viens de passer les 3600 mètres, mieux vaut faire ça pour éviter le mal des montagnes. La ville est prévue pour ça ! Il y a plusieurs activités pour ne pas trop s’ennuyer. On y trouve même une sorte de cinéma avec un retro-projecteur. J’y passera quelques heures pour voir « 7 ans au Tibet ». Le cinéma ne passe que des films en relation avec l’Himalaya ! Il y a aussi un petit lac à voir près du village et un temple si on a envie de grimper un peu. Le lendemain de la journée d’acclimatation, je pars avec mon groupe (nous sommes 4 finalement) vers le lac Tilichio !