Premier trek
Lors de mon passage à Kathmandou, je rencontre Jérémy, un anglais qui voyage depuis quelques mois autour du monde. Nous voulons aller treker dans le même coin et décidons de partir ensemble. Avec les conseils de quelques voyageurs de l’hostel nous décidons de commencer par le Mardi Himal Base Camp avant de faire le tour des Annapurnas. Nous avons une carte et partons sans guide et porteur. Nous pensons qu’il suffit de suivre les indications (il y en a partout), au pire demander notre chemin aux gens dans le coin ou dans les lodges et demander des conseils aux guides qu’on va rencontrer dans les différentes lodges.
Nous partons donc vers Pokhara, un paradis pour touristes que je n’aimerai pas du tout ! Les gens y viennent pour revêtir les tenues népalais et aller de bar en bar toute la journée. Passionnant, mais pas pour moi ! La ville est un passage obligé pour obtenir le permis de trekking et le TIM. Le coût total : 4000 roupies népalaise, soit moins de 40 euros. Le bureau ferme à 17h, mais le jour où on y est allé c’était plus vers 16h. Mieux vaut y aller le plus vite possible… Pour sortir de la ville et aller trekker, il est possible de prendre des bus ou jeeps. C’est parti pour mon premier trek !
De lodge en lodge
Quand on trek dans l’Himalaya, deux choses sont possibles. Prendre sa tente et/ou utiliser les lodges. Assez présentes partout dans les parcours, elles sont de plus en plus chères en fonction de l’altitude et de l’accessibilité (la nourriture y est souvent amenée par des porteurs). Les plats seront les mêmes d’un bout à l’autre du même trek. Il y a une petite astuce pour ne pas payer les lodges. Il suffit de demander si on peut avoir une chambre gratuite si l’on prend le dîner et le petit déjeuner (voir plus) dans la lodge. En fin de saison, ça marche particulièrement bien. Pour ce premier trek, il y a 3h à 4h de marche entre les différentes lodges. Le problème, il faut le faire le matin. Dans l’après-midi les nuages envahissent les chemins et on ne peut pas profiter de la vue.
Tout au long de notre chemin, nous découvrirons les différents camps de lodges, leurs vues lors du levé de soleil et les personnes qui y séjournent. Lors de notre ascension, nous étions 3 groupes. Deux brésiliennes, une allemande et notre groupe. Nous nous sommes très vite regroupés. En trek, lorsqu’on part seul ou à peu de personnes, ça se passe souvent comme ça. N’ayez pas peur de tenter l’expérience, vous rencontrerez vite du monde ! Pendant le chemin vers le Low Camp, un chien nous a même suivi jusqu’à la fin du trek. En moins de 3 jours (on peut le faire plus vite), il est possible d’atteindre le High Camp du trek Mardi Himal. Après, si vous n’avez pas de tente, mieux vaut passer la nuit à la lodge (voir une journée d’acclimatation) et partir le matin à la conquête du base camp (4800m).
Mardi Himal, mieux que ABC ?
Du High Camp au Base camp, il faut bien compte 3-4h de marche. Tout au long du chemin, les Annapurnas se dévoilent peu à peu et laissent apparaître, à la fin, le Machu, le mont principal du trek. La fin du parcours s’est déroulée dans les glaciers (nous étions fin novembre). La vue est vraiment impressionnante et voir les nuages arriver peu à peu sur le top est aussi un moment très sympa à observer.
D’après les quelques guides interrogés, la plupart m’avoue préférer ce trek à celui de l’Annapurna Base Camp (ABC) qui est beaucoup plus populaire. D’après eux, la vue est beaucoup plus intéressante dans ce coin-là. Je n’ai pas pu comparer vu que je n’ai pas fait le deuxième, mais c’était une phrase récurrente, même pour certains trekkeurs.
Après être monté au base camp, nous reviendrons à Pokhara prendre un petit jour avant de retourner dans les Annapurnas. Mais le lendemain, Jérémy m’annonce préférer rester à Pokhara. Je repartirai donc en trek tout seul. Néanmoins, mon plan à changé. Je ne ferai qu’une partie du tour des Annapurnas. Un peu avant la moitié, je veux m’arrêter pour aller découvrir le lac Tilichio, le plus haut lac du monde !