Passage de la frontière russe
Le passage d’une frontière peut toujours s’avérer plus ou moins difficile. A Tallinn, j’ai eu quelques retours sur le passage de la frontière Russe. Afin de m’en faciliter l’accès, je décide de prendre un bus. Un moyen bien plus simple de passer une frontière comme celle de la Russie et qui évitera tout problème à une éventuelle personne qui aurait pu m’aider en stop. Je prendrai donc un bus à Tallinn avec à l’intérieur, les copains de Vadrouille et Tambouille. Le passage de la frontière se fera aux alentours de 3-4h du matin. Trois contrôles en tout si je me souviens bien. Au début du trajet, un papier est remis à chaque personne présente dans le bus. Il y a une case sur laquelle il faut préciser l’hôtel qu’on a pris. On ne sait pas trop quoi mettre avec les copains de Vadrouille et Tambouille. Lors du deuxième contrôle, où il faut présenter ce papier, mes deux compères me feront passer en premier (Je retiendrai votre acte de courage ;-)). Finalement, un simple SP pour Saint-Petersbourg suffira. La frontière est assez grande. On passera même un pont au-dessus de l’eau. Sur chacune des rives se font face deux forteresses.
Premiers pas à Saint-Petersbourg
Il doit être 5h ou 6h du matin lorsque nous arrivons à Saint-Petersbourg. Je quitte mes compères pour prendre la direction d’un hostel, j’ai besoin de repos. Celui-ci est à une heure de marche. Saint-Petersbourg le matin, c’est plutôt joli. Je ne le sais pas encore, mais nous sommes dans la période des nuits blanches. Tout comme c’est le cas dans certains pays Scandinaves, le soleil ne se couche que pour quelques minutes, il fait donc jour tout le temps. Les seuls moments de répit seront un crépuscule entre 3h et 4h du matin. Chaque jour, le soleil disparaît sous les buildings vers 23h. On peut d’ailleurs retrouver de nombreuses personnes dans les parcs pour regarder le coucher de soleil. Pour le moment, pas de coucher de soleil, juste une marche dans la ville en direction du centre. La ville se laisse découvrir petit à petit. De nombreux canaux sont éparpillés un peu partout. Des pécheurs sont présents le long des rives. Jamais je n’en verrai un prendre un poisson ou avoir un seau pour le garder. Je pense que c’est simplement un passe-temps. Je trouverai mon hostel assez facilement dans le dédale de la ville. Celui-ci est particulièrement beau. Il s’agit d’une maison d’un ancien gouverneur allemand. L’intérieur est riche en bas-relief.
Changement de décors
A Tallinn, je remarquai peu à peu un changement dans l’architecture. A Saint-Petersbourg, ça commence à vraiment changer. Si on trouve encore des bâtiments de la vieille Europe, l’architecture Russe commence à prendre beaucoup de place. Durant mes quatre jours dans l’ancienne ville de Leningrad, j’aurai l’occasion de voir beaucoup de bâtiments impressionnants et sympas.
Le lever des ponts
Une des attractions les plus réputées de Saint-Petersbourg (J’avoue ne pas le savoir avant) est le fameux lever de ponts. Un véritable enfer pour les habitants de la ville et un bonheur pour les touristes. Deux fois par nuit (Entre 2h et 6h), les ponts de la ville Russe se lèvent pendant un moment plus ou moins long. On peut alors apercevoir un défilé de bateaux passant sous ces ponts entrer dans la ville pour rejoindre le port. Le truc, c’est qu’il faut imaginer ces ponts répartis autour d’une île. Cette île, est dans le centre de la ville. Pendant la levée des ponts, elle est tout simplement inaccessible. Si on est dessus et que l’on souhaite retourner à son hôtel qui est dans une autre partie de la ville, il faudra parfois attendre jusqu’à 3h le temps que les bateaux passent ! Mieux vaut donc prévoir le coup… Pendant cette animation, beaucoup de gens sont répartis sur les rives et pas mal de musiciens viennent jouer de la musique.
Sur les toits de la ville
En Russie, j’ai prévu de grimper sur les toits. Il faut dire que le pays est particulièrement sympa pour ça. A Saint-Petersbourg, je rencontrerai quelques personnes dont Ignyat et Nikita. Pendant 2 soirées, j’aurai la chance d’observer la ville et ses couchers de soleil depuis ses hauteurs. Les toits de cette ville sont un grand dédale. On entre par un bâtiment et on sort pas un autre. En haut, on retrouve de nombreux câbles qui vont dans tous les sens. Les russes ont fait le choix d’avoir l’électricité en hauteur. Pas facile pour avancer, car on ajoute à ça de nombreuses protections et des zones à risques pour passer de toits en toits. J’adore les toits de cette ville !
Départ de Saint-Petersbourg
A Saint-Petersbourg, on peut trouver le début de la route qui va vers Moscou. Pas moins de 8h sont nécessaires pour rejoindre la capitale Russe. Je choisis donc de me lever tôt pour tenter d’arriver le soir à destination. Après m’être rendu au point de départ de la route, j’avance un peu vers la sortie de la ville en quête d’un point intéressant pour faire du stop. Sur la route, je rencontre un groupe d’auto-stoppeurs Russes. Deux filles, un garçon. Ils ne se connaissent pas, mais vont vers le lac de Baikal ensemble suite à une rencontre sur les réseaux sociaux. Je rejoins le groupe pour faire un bout de chemin avec eux. Ils ne parlent pas trop anglais (très peu de russes parlent anglais) mais on arrive à communiquer. Nous prenons un bus pour rejoindre un point plus sympa pour le stop. De ce point-là, nous nous séparons en deux équipes pour ne pas trop effrayer les transports susceptibles de nous prendre. Un premier camion s’arrête pour mon groupe, mais un peu trop loin. Le deuxième groupe en profite. Quelques minutes plus tard, nous trouvons une voiture. L’homme ne parle pas anglais, ma collègue de stop sera donc chargée de faire la conversation.
Au bord de la rivière
Il est un peu près 19h quand nous décidons finalement de nous stopper à 2h de route de Moscou. Nous allons attendre le deuxième groupe et camper près d’une rivière. Baignade, feu de camp, guitare et histoires seront au programme de la soirée. Le lendemain, après une baignade matinale, nous partirons à la recherche d’un magasin pour refaire le plein de provisions. Aux alentours de 11h, je quitterai le groupe pour reprendre le stop vers la capitale. Nous nous donnons rendez-vous dans quelques jours, le 18 juillet à Ulan-Ude, près du lac Baikal pour camper encore une fois ensemble. Pour rejoindre Moscou, j’aurai besoin de deux stops. J’utilise pour la première fois mon petit papier magique, qui explique mon voyage et où je veux me rendre en Russe. A partir de maintenant, je ferai traduire depuis l’anglais ces fameuses phrases pour éviter la barrière de la langue et trouver facilement un véhicule aux abords des stations essences.