La campagne Russe
Après 5 jours de transsibérien (j’en parlerai plus tard), me voilà à Ulan-Ude. J’ai à peine le temps de trouver une cantine (les cantines sont très populaires et pas chères en Russie) et voir la fameuse statue de la tête de Lénine que je reçois un message de Yana (Voir l’épisode de mon voyage entre St Petersbourg et Moscou) qui m’indique une adresse où me rendre pour trouver une hébergement gratuit pour la nuit. J’arrive finalement chez Lena, la cousine de Yana, qui parle quelques mots d’anglais. Comme beaucoup de Russes, elle utilisera beaucoup Google Translate pour communiquer avec moi. Le soir, nous irons dans le village de son grand-père, point de rendez-vous avec Yana. Le Village du Grand-Père de Yana et Lena est un petit village russe assez typique. Bien loin des grandes villes que sont Saint-Petersbourg et Moscou, je trouve ici des maisons en bois sans eau courante et sans cuisine. J’avais remarqué beaucoup de petits villages comme celui-ci en traversant la Russie. Je peux maintenant voir de près la vie de la majorité des Russes. Et si les conditions de vie sont assez rudimentaires, on peut par contre apprécier un superbe paysage qui se compose de montagnes et de rivières. A noter que le petit village est très sale. C’est très étrange, mais beaucoup de coins en Russie ne sont vraiment pas propres et accueillent un grand nombre détritus. Le lendemain, Yana et Elena débarquent. Vlad et Tanya nous rejoindront peut-être demain. Nous sommes donc prêts pour le lac Baïkal !
En route vers Baïkal
Nous sommes peut-être prêts pour Baïkal, mais nous devons attendre pas moins de 9h… Notre village est perdu et seulement 2 trains passent chaque jour. Pour rejoindre la route, nous sommes obligés de prendre le train, car aucun pont pour les voitures et piétons ne traverse la rivière du village ! Vers 18h, nous quittons enfin le village et commençons le stop. Peu de trafic et 3 auto-stoppeurs, il faut une stratégie. Pour stopper les voitures, mieux vaut inspirer la confiance et faire rire un peu le conducteur pour le pousser à s’arrêter. Nous partons donc sur le principe de la pyramide humaine d’autostoppeurs. Deux personnes portent la troisième personne qui fera du stop. Succès ! La première voiture s’arrête car il trouve ça sympa comme méthode pour faire du stop ! Nous sommes avec une famille qui revient de Mongolie dans un mini-bus, nous avons donc de la place ! La famille nous laissera à 10km de Baïkal près d’un des Dieux du lac. Nous trouverons une autre voiture dès la première pyramide humaine d’autostoppeurs que nous ferons à cet endroit.
Le lac Baïkal
Le lac Baïkal est sûrement le lac le plus réputé de Russie. Beaucoup de russes rêvent d’y aller, mais la plupart ont la flemme de s’y rendre (Les russes avouent avoir un manque de motivation pour voyager dans leur pays). Beaucoup m’ont parlé de l’eau claire et non polluée du lac. La réalité n’est pas forcément la même, mais le lac reste propre. Dans ma tête, j’imaginais le lac avec des montagnes tout autour. C’est le cas pour certaines partie, mais pas pour la mienne, dommage ! Il est 22h, nous arrivons au lac et profitons de notre premier coucher de soleil sur celui-ci. Nous établissons un camp sur la plage, nous y resteront 3 jours. Chaque soir, nous pourrons admirer les coucher de soleil magnifique que propose le lieu, mais aussi les superbes nuits étoilées avec une voie lactée bien visible.
Les magasins en Russie
Près de notre camp, il y a un petit village avec deux petits magasins. Nous les utiliserons pour nous ravitailler durant ces quelques jours. Les magasins en Russie ne sont pas très grands. Que ce soit à Saint-Petersbourg ou à Moscou, les quelques grands magasins d’alimentation que je trouvais sont souvent plus petits que nos LIDL ou Monoprix. Le choix est aussi beaucoup moins conséquent. Ca, c’est pour les grandes villes. Souvent, les magasins se résument à moins de 10m2 où se trouvent quelques boissons, des glaces (les russes en mangent très souvent !), des sucreries et un peu de nourriture ! On trouve des pâtes dans le style pasta box où l’ont doit mettre de l’eau chaude dans la boite pour les cuisiner, des chips, des saucisses mais aussi de temps en temps des fruits et légumes. Bref, peu de choix comparé à nos magasins d’Europe de l’ouest.
Ma vie à Baïkal
Les journées sont très tranquilles. Nous marchons près du lac, nous nous baignons, nous cuisinons autour de notre feu et nous discutons. Très simple et très reposant. Pour cuisiner, nous n’avons pas vraiment de récipient pour faire bouillir l’eau. Je tenterai d’acheter une boite de conserve assez grande pour cuisiner au magasin, mais ils n’en ont pas. Sur la route du retour, à dix minutes du magasin, une femme vient vers moi avec un seau en métal et me dit : « Take it, it’s for you » et part ! Incompréhension totale de ma part, mais depuis mon départ c’est souvent comme ça. Au dernier moment, la route met quelqu’un qui va t’aider sur ton chemin. Le dernier jour, Vlad et Tanya arrivent finalement à notre camp. Dernière soirée sur le lac. Nous cuisinerons une sorte de raclette au feu de camp, au grand étonnement de mes amis russes qui ne connaissent pas la combinaison pomme de terre/fromage. Le lendemain, retour à Ulan-Ude avec Vlad, j’ai un train à prendre pour Vladivostok ! Je n’ai peut-être pas vu la plus jolie partie du lac, mais les quelques jours étaient superbes.