Nom : Le lavoir État : Rénové Année de visite : 2010
Les sites industriels ont souvent une architecture surprenante. Dédales de tuyaux, passerelles et escaliers se côtoient dans de grands espaces. Lorsqu’on les parcours, on peut facilement se demander comment les architectes ont pu penser le lieu et faire en sorte que tout coïncide parfaitement. Cela est d’autant plus impressionnant lorsqu’on voit que chaque site industriel n’est pas réalisé de la même façon. Parmi ces lieux, les lavoirs sont souvent un cas parfait pour illustrer la chose. Plutôt haut, des tas de niveaux cohabitent grâce à de multiples chemins qui utilisent l’ensemble de l’espace. Ce lavoir-là, n’échappe pas à la règle.
Si le bas du site est plutôt classique, les choses se compliquent dès le premier niveau, lorsque les escaliers apparaissent. Les escaliers. Voilà clairement ce qui caractérise ce lavoir. Il y en a partout, dans tous les sens. On se pourrait se croire dans une matrice comme dans le film Inception ou dans les puzzles 3D imaginaires que l’on voit dans quelques films. Un escalier mène à un étage, alors que celui d’à côté nous fait atteindre un étage encore supérieur. Sauf que pendant l’ascension, on en croise un autre, qui mène plus bas. Bref, nous sommes envahis. Il faudra atteindre les hauteurs pour enfin respirer un peu.
Les hauteurs sont d’ailleurs particulièrement intéressantes. On y trouve les trois grosses cuves du bâtiment, mais aussi, une jolie vue sur l’immense mur de vitre qui compose l’édifice. Difficile de ne pas les voir ces fenêtres. Elles sont partout. Selon le moment de la journée, elles seront même particulièrement embêtantes pour le photographe qui passera par là ! Dur de composé avec les nombreux contre-jours qui s’imposent à nous, un problème que j’avais déjà vécu dans le Lavoir Warning il y a quelque temps… En tout cas, si le lieu est impressionnant esthétiquement parlant, son histoire, elle, est un peu plus ridicule. Construit grâce à des aides importantes, le site ne sera actif finalement que 5ans ! S’en est suivi de longues années d’abandon avant le début du projet de reconversion.